Notre recherche est animée par trois questions clés :

> Comment redéfinir collectivement nos limites, le "juste assez" ?

> En quoi la sobriété peut-elle être créatrice de valeur ?

> Sous quelles conditions pourrait-elle passer à l'échelle ?

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QU'EST-CE QUE LA SOBRIETE ?

Dans notre approche, la sobriété renvoie à la façon d'organiser un système d'acteurs, de façon à tendre délibérément vers un recours minimal aux ressources naturelles : c'est la recherche du "juste assez". La sobriété se décline en plusieurs principes d'action (voir également les travaux de l'ADEME, Negawatt, Virage Energie et des membres du réseau ENOUGH) :

1. Prendre conscience de nos limites

2. Réévaluer les besoins

3. Redimensionner les infrastructures

4. Réinventer les usages (ex : mutualisation, économie circulaire)

5. Motiver et accompagner les changements de comportements 

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TROIS FORMES-TYPES DE SOBRIETE

Plus de trois ans d'enquête et d'observation des pratiques expérimentées par divers acteurs (territoires, entreprises, collectifs citoyens, réseaux ingénieurs, académiques, particuliers,...) nous on conduits à identifier trois formes-types de sobriété, qui structurent les projets menés dans ce programme de recherche :

> la sobriété "monitorée" consiste à optimiser de façon incrémentale les usages existants, en s'appuyant notamment sur les technologies, sans remettre en question les modes de vie existants (éco-gestes, nudge, etc.)

> la sobriété "symbiotique" consiste à expérimenter un mode de vie en plus grande symbiose avec la nature (éco-lieux, low-tech,...)

> la sobriété "gouvernée" consiste à repenser plus globalement l' "architecture" de nos systèmes (infrastructures, règles,...), de sorte à ce qu'ils fonctionnent mécaniquement de façon sobre (feuilles de route territoriales de sobriété, expérimentations de "rationnement" énergétique, villes frugales, circuits-courts,...).

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UNE RECHERCHE-ACTION INSPIREE DES METHODES DE "DESIGN"

Nos méthodes de recherche reposent sur un principe de "co-conception" avec les acteurs de terrain. En tant que chercheur.ses, nous contribuons à des projets d'expérimentation de la sobriété, qui constituent pour nous un cadre d'investigation. Cette posture permet de produire à la fois des connaissances théoriques et pratiques, tout en agissant avec les acteurs concernés sur le phénomène observé. Notre recherche s'inscrit dans le domaine des sciences de gestion, tout en s'ouvrant un maximum à l’interdisciplinarité.